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C’est l’égalité d'accès aux soins pour toutes et tous, partout et à toute heure, plaçant au centre l’être humain, bannissant ainsi, toute discrimination tant sociale que d’origine.

 

 

 

 

 

 

L’égalité passe obligatoirement par la mise en place sur tout le territoire d'un véritable Service Public de santé de proximité avec contrôle des finances publiques.

Notre département n’échappe pas à la désertification sanitaire, dans les zones rurales mais aussi dans les villes, il n’y a qu’à entendre les élus de nombreuses communes en recherche de solutions. Les Sables d’Olonne et les communes limitrophes n’échapperont pas à cette tendance forte, d’autant que l’accueil de 240 000 nouveaux habitants en Vendée impactera principalement la zone côtière.

Il est dit que « gouverner c’est prévoir » alors il n’y a pas de temps à perdre. Une priorité s’impose d’ores et déjà, quelles structures de santé à mettre en perspective rapprochée?

Autre problème et non des moindres, de plus en plus de vendéennes et de vendéens n’accèdent plus ou prou aux soins, par manque de moyens financiers, en premier lieu pour les soins dentaires et ophtalmologiques. Les jeunes, les personnes sans emplois en sont les premières victimes. Le pourcentage de remboursement de la Sécurité Sociale est en constante diminution, les mutuelles sont de plus en plus mises à contribution, mais 4 000 000 de personnes n’en disposent pas.

Cette situation n’est pas irrévocable, elle appelle des réponses fortes et audacieuses, s’appuyant à la fois sur la solidarité nationale et une politique qui rompt avec la perpétuelle recherche d’économies au détriment de la qualité des soins et du maillage territoriale qui conduit dans la majorité des cas à la suppression de services et de fermetures d’hôpitaux et maternités. Les Sables d’Olonne n’y échappe pas.

La création d’un Pôle de santé regroupant Hôpital public et Clinique privé a mis en danger l’Hôpital. La chirurgie a été privatisée, on constate une fuite des patients vers l’extérieur. Le Conseil d’Administration de l’Hôpital a été remplacé par un Conseil de surveillance sans pouvoir réel, le Directeur sous l’autorité directe de l’Agence régionale de Santé (ARS) a tous les pouvoirs.

A l’échelon local, il s’agit de travailler notamment, à la création de Centres de Santé public pratiquant le tiers payant, respectant un cahier des charges très strictes élaboré démocratiquement, tenant compte des spécificités et diversités de chaque territoire, par les élus des collectivités, élus mutualistes, les membres des conseils d’administration, les personnels soignants, les représentants des salariés, les associations représentantes des usagers et patients, et de la population prise dans sa diversité. Les Centres de santé sont admis d’une manière expérimental à la permanence des soins.

Un conseil municipal se doit d’œuvrer dans ce sens, en exigeant de l’Etat les moyens financiers et humains à leur création.

Ces Centres de Santé existent dans de nombreuses régions, pas encore assez de mon point de vue. Ils s’adaptent à tous les besoins de la population en tout point du territoire : urbain ou rural, ils peuvent proposer une offre de soins de premiers recours, médicale, dentaire, et paramédicale mais aussi une offre secondaire et médico-technique (radiologie, biologie médicale) Ils sont implantés au cœur des populations et des bassins de vie. Ils jouent un rôle majeur en terme de prévention.

Dans le code de santé publique, les centres de santé sont définis avec précision.Depuis 2009 ils peuvent être gérés par des collectivités, des associations et des établissements de santé. Je rajoute que les Centres de santé sont admis d’une manière expérimental à la permanence des soins.
Autre point capital : dans cette médecine de proximité, il faut aussi redonner toute leur place aux hôpitaux et maternités de proximité. Exiger que l’Etat cesse d’affaiblir des services essentiels comme ceux de la médecine scolaire et du travail, en terme de prévention, et au contraire les renforce.

Arrêter les fermetures et fusion de services les mises en place de structures privées et de gestion associatives ( structures pour personnes âgées ou en difficulté).

Libérez tous les moyens nécessaires au Centre IVG des Sables d’Olonne afin qu’il puisse assurer son activité.

Fondamentalement, il nous faut demander l’abrogation de la loi HPST incluant la suppression des ARS, et son corolaire la T2A. Le budget consacré à la santé publique doit devenir la priorité des priorités.

Une municipalité respectueuse du bien être de ces administré-e-s, et de leur santé se doit de les alerter sur les conséquences de la dégradation des Services publics dans leur ensemble, leurs interventions est donc essentielle pour que les besoins en matière de santé trouvent une réponse à la hauteur des enjeux.

le 20 janvier 2014
Bertrand Lavigne

Quelle médecine de proximité pour demain?